Fin des classes, enfin! (suite) [Terminé]

Chat Messages : 239 Date d'inscription : 23/05/2009 Age : 30

Tsukimi regardait le soleil se coucher tout en sautant avec aisance de toit en toit. elle ferma un instant les yeux et sourit. La musique dans les oreilles, le vent qui faisait balancer ses cheveux, ce plaisir intense d'être libre. Mais bientôt, dans moins de 4 ans, tout ça disparaîtra, tout ça, cette sensation d'être quelque chose, quelqu'un. Cette sensation de n'être pas que ce monstre mais un papillon qui déploie ses ailes...
Entre un changement de chanson, le jeune chat entendit quelqu'un crier son nom. Ikuto? Elle regarda vers le bas et vu le chien la poursuivre par en bas. La jeune fille hissa et arriva jusqu'à son appartement puis sauta depuis le toit de l'immeuble, rebondit sur une surface plane et tomba sur le sol avec de l'agilité et de la souplesse. Elle se releva et attendit Ikuto: ils étaient devant l'appartement du chat. Tsukimi baissa son casque et le mit autour de son cou. Elle fixa le chien.
"Que me voulez-vous Ikuto-sempai?"
Elle ouvrit le portail de l'immeuble et entra, laissant Ikuto la suivre. Arrivée devant son appartement, elle sortit sa clé et ouvrit la porte. Une fois arrivé dans le hall elle enleva ses rollers et mit des chaussons. elle sortit une autre paire de chaussons qui devaient avoir la taille des pieds d'Ikuto et les lui présenta.
"Entrez seulement..."
Tsukimi jeta son sac sur un fauteuil, éteignit son iPod et le mit avec son casque sur la table. L'appartement du chat était vraiment bien rangé. En réalité, Tsukimi passait les journées ennuyantes à le ranger, c'est à dire très souvent... Le jeune chat alla vers la cuisine et lança à Ikuto:
"Qu'es-ce que je vous serre? Thé? Lait? Coca? Thé froid?"
Tsukimi était entrain de se verser à soi-même un verre de lait. Elle en avait besoin pour sa croissance et pour le calcium...

Il avait courru longtemps et ne s'attendait pas du tout à se que Tsukimi le laisse entrer. Dans l'appartement, Ikuto remarqua la propreté inquiétante et se dit qu'elle avait beaucoup de temps libres et surement pas beacoup d'amis.
Tu me laisses enter ? Comme ça ? Sans me demander pourquoi ?
Il la trouvait de plus en plus étrange. Premièrement, on ne mange pas la nourriture que quelqun qui nous déteste nous offre et deuxièmement, le laisser entrer pouvait lui occurer beaucoup de problèmes. Comme mourir de peur, par exemple.
Ta mère ne t'as jamais dit qu'il ne fallait pas ouvrir aux étrangers ?
Il s'assit à la petite table de la cuisine et mit ses pieds sur celle-ci. Il regarda autour de lui en reniflant discrètement.
Un verre d'eau sa ira ?
Pendant que Mademoiselle Chaton s'affairait à la cuisine, il en profita pour regarder plus attentivement autour de lui. Définitivement, Tsukimi avait besoin d'amis, s'en était presque lamentable. Il enleva ses pieds de la table quand elle apporta les rafraichissements. Il amena le verre d'eau à sa bouche et le but en une traite. Aahh...la froideur de l'eau le ragaillardi complétement et il se mit à regarder sa cousine fixement d'un regard malveillant. Après un certain moment, le visage cruel disparu et à la place, un large sourire se colla à ses lèvres.
Alors ? commença-t-il. Comme ça tu n'acceptes pas l'invitation d'un garçon plus vieux et qui est visiblement presque une idol dans l'université où il ne met jamais (ou presque) les pieds ?
Il prit un visage offusqué et se croisa les bras en guise de demande d'explications.

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Tsukimi ne répondit pas au chien lorsqu'il lui demanda si il le laissait entrer. De toute façon, ici, elle avait l'avantage. C'était son appartement donc son terrain. Si le chien voulait l'agresser ici, ce serait lui qui serait en plus grande difficulté, parce qu'elle, elle connaissait tout ce qu'il y avait ici. Lorsqu'il parla de sa mère, elle tiqua par contre, sans pour autant dire quelque chose. Elle amena alors le verre d'eau à Ikuto et le regarda le boire pendant qu'elle sirotait tranquillement son lait. Tsukimi n'était même pas essoufflée, alors qu'Ikuto était presque entrain de pendre la langue, lamentable.
Tsukimi joua légèrement avec le bord de son verre en humidifiant son doigt et faisant des ronds rapide sur le bords, créant un léger son à peine audible.
"Je n'ai jamais connu ma mère et mon père n'a pas su m'éduquer correctement, donc non, personne ne m'a jamais dit de ne pas laisser entrer les étrangers..."
Le chaton leva les yeux de son verre pour fixer son cousin.
"De plus, vous n'êtes pas un étranger, sempai, vous êtes mon cousin. Et pas n'importe lequel... Le lien qui nous unit malgré nous est plus fort que n'importe quel lien qu'un être humain pourrait espérer avoir avec un autre..."
Elle détourna le regard et se recula dans sa chaise, arrêtant de créer le son et buvant un peu de lait. La jeune fille soupira et regarda un peu son appartement. Trop propre. Elle devrait le salir ce soir. Manger des chips? Combattre contre les coussins? Détruire la vaisselle encore une fois? elle avait l'embarras du choix. Mais Tsukimi détestait cet appartement. La propreté l'agaça et tout ça l'angoissait. Les murs étaient vierges, aucune photo, rien, pas de tableau, pas d'affaires personnelles. Ici, elle n'était personne. Cet appartement lui rappelait quel était un être vide. Un simple monstre n'ayant pas de futur, ni de présent, juste un sombre passé qui l'a vu naître. Ici, cela prouvait qu'elle n'était personne, qu'elle n'avait pas d'identité. Et ce qui l'angoissait encore plus, c'est qu'elle savait que jamais cet appartement n'aura d'identité et que seul là-bas, à la résidence principale de Soma, elle avait une identité. Celle d'un maudit... Celle du chat qui un jour avait maudit tous les animaux présents à la fête. Le monstre qui s'est maudit soi-même.
Tsukimi secoua la tête pour chasser cette idée. C'est pour ça qu'elle passait les nuits dehors...
"Les Soma sont nés pour avoir du succès auprès des humains... J'ai du succès aussi, tout le monde veut m'approcher, mais c'est parce qu'ils ne savent pas..."
Le chat fixa Ikuto. Elle fronça les sourcils.
"J'évite les gens et pourtant ils sont tous attirés par moi comme par un aimant. Mais s'ils m'avaient vu sous ma vraie forme, je les aurait dégoûtés depuis longtemps. Et si vous vous m'aviez vu sans ce bracelet, vous ne seriez pas là à discuter avec moi, sempai..."
La jeune fille détourna son regard et tourna la tête vers l'extérieur. La nuit était tombée... Tsukimi avait toujours été tiraillée par trop de sentiments, mais elle avait apprit à faire avec. elle vivait avec la haine de soi depuis toujours. Si les maudits la détestaient, elle, elle se haïssait. La haine au point de vouloir se tuer, mais l'instinct animal la sauvait toujours, toujours... S'en était insupportable de savoir qu'elle était condamné à vivre sans s'accepter soi-même. Et savoir que dans 4 ans, elle vivrait dans le noir le plus absolu...

Il la laissa parler et lorsqu'elle mentionna le monstre qu'elle était en réalité (sans ce fameux bracelet), sa curiosité typiquement canine fut piquée au vif. Mais pas maintenant non...Pas tout de suite, parce que si il le lui enlevait tout de suite, le jeu serait déjà fini et se ne serait pas amusant du tout. Il prit alors un air vexé et se leva. En même temps il prit la main de Tsukimi et lui fit lâcher le rebors de son verre, le bruit assourdissant qu'elle faisait allait faire japper tout les chiens du quartier (y compris Ikuto, bien entendu).
Je n'ai pas de liens spécial avec toi, n'y aucun autre des Soma. Mademoiselle Chaton, ton appartement pue la solitude et le javelisant. J'ai pitié de toi. Je l'avoue, toutes ces années à m'amuser avec toi, c'était parce que tu me faisais pitié. Pas d'amis, pas de famille...terrible.
Il pointa vers elle d'un doigt accusateur.
Fait toi des amis bon sang ! Ou achète toi un chi...chat ! Met de la couleur sur tes murs !
Ikuto savait qu'elle n'avait pas de vie sociale car tout les jours après que la cloche ait sonnée au lycée, il attendait Tsukimi pour la taquiner. Il voyait souvent quelques élèves de sa classe sortir en groupe de l'école, mais elle, sortait toujours seule.
Tu ne repousse pas les gens par se qu'ils auraient peur de toi, c'est toi qui a la frousse !
Il sentait qu'il était pour la frapper. Comment pouvait-on seulement vivre seul quand dans 4 ans, elle n'aurait rien ni personne pour rester près d'elle. À sa place, il aurait probablement fait une liste de chose à accomplir avant de se retrouver dans ce trou à rat. Il se serait trouver des tas d'amis pour venir salir son appartements et faire la fête. Décidemment, ils était COMPLÉTEMENT opposés. [HRP Chien/Chat XDD]
Puis sur un ton nonchalant il rajouta:
Si je me trouvais dans ta situation, j'essaierais de m'en sortir plutôt que te ne rien faire et d'attirer la pitié des gens. Sur ce... j'me barre !
Et d'un air tout aussi nonchalant, il replaça sa chaise et attendit que Tsukimi lui dise au revoir.

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Il avait pitié 'elle. Un léger sourire malsain se dessina au coin de sa bouche. Stupide chien. Un chat n'a pas besoin d'amis. Un chat est toujours seul. Alors pourquoi pas elle? Ce n'est que les chiens qui avaient besoin d'une meute. Stupide chien.
"Je n'ai pas besoin de ta pitié Ikuto. Pas plus que des amis ou d'une famille."
La voix de la jeune fille avait changé. Elle leva la tête et regarda les chien droit dans les yeux. Se yeux avaient changé, elle avait une pupille de chat. Elle sourit méchamment. Tsukimi allait laisser sortir le monstre en elle, comme elle le faisait certains soirs ou la haine qu'elle portait à elle-même était trop grand. Les moments où elle se déchainait sur tout ce qui bougeait, qu'elle saccageait son appartement et qu'elle allait chasser les souris et les pigeons, puis qu'elle les dépeçait dans le salon. D'ailleurs, il en restait des taches de sang incrustées dans la moquette.
"Dis-moi Ikuto, ne t'es-tu jamais demandé pourquoi tout le monde me craignait? Tu n'étais pas là quand le monstre en moi sortait, hmm? Pourquoi crois-tu que tout le monde me voit avec dégoût et avec peur?"
La jeune fille se releva et fit tomber sa chaise. Elle s'avança vers Ikuto et le prit par le col.
"Je vais te montrer sale chien que toi aussi tu devrais me craindre."
Elle lui mit un coup de poing puis montra son poignet avec le bracelet. Elle joua un moment avec avant de le retirer, d'un coup. Le bracelet était à terre et au lieu de Tsukimi se tenait maintenant un être noir, les yeux verts aux pupilles de chat, un être dégoutant dégageant une puanteur intense, sûrement insoutenable pour le chien. Un rire rauque s'échappa de la créature.
"Voilà pourquoi je suis un monstre! Voilà ma vraie forme, ma forme primaire lorsque je suis née! Dis-moi Ikuto, ça te fait donc plaisir à toi et à ton orgueil. Tu es arrivé à tes fins avec ton petit jeu: tu es le premier à me voir sous cette forme après le Dieu! Regarde-moi et ose me dire encore que je devrais me chercher des amis. Je n'ai pas besoin d'amis, ni de famille..."
La créature sauta sur la table et y planta ses griffes dedans, la tranchant avec chacune de ses griffes.
"Le chat était un idiot. Il vous a tous maudits et c'est maudit soi-même, mais il fût encore plus pénalisé. Car le chat est devenu un monstre. Mais cela peut être un avantage pour détruire, tous."
La créature ricana encore. On entendait les chiens de la voisine hurler, des chats miauler et des rats fuir. Elle regarda alors Ikuto.
"Malheureusement pour toi, nous sommes tous liés que tu le veuilles ou non, le chien. Car en vous maudissant, j'ai tissé un lien fait de haine entre nous tous. Les liens d'une malédictions sont les plus fort que l'on puisse créer, crois-moi!"
Le monstre sauta alors de la table et se dirigea vers le salon. Elle s'y assit alors, saccageant d'abord le fauteuil pour qu'il ait la place de s'assoir. Bientôt, Tsukimi reprendrait sa forme normale et devrait remettre son bracelet.

[HRP: J'ai fait cette tronche : Fin des classes, enfin! (suite) [Terminé] 351930

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Eh merde. Le jeu était fini.
La puanteur embiante (x10 pour lui) le fit vomir. Il s'essuya la bouche avec la manche de sa chemise et tout en se bouchant le nez, regarda le monstre ideux que sa cousine était devenu. Il ouvrit la bouche légerement, comme si il allait dire quelque chose, puis la referma rapidement. Puis de nouveau, ses levres s'espacerent et il dit:
C'est comme pour nous non ?
Puis il la pointa et se mit a rire (d'une hilarité respectueuse quand meme...) en se tenant les cotes.
Tu vas etre complétement nue apres sa ?
Si il avait peur ? Bien sur que oui. Si elle l'aurait voulue, elle aurait pu le tuer d'un seul coup de patte. Mais la refléxion qu'il avait faite (sur la surement prochaine nudité de Tsukimi) l'emportait sur sa crainte du monstre. Bizarre non ? Il ramassa le bracelet qui trainait toujours sur le sol, pres de ses pieds.
Tu vas avoir besoin de ca je crois !
Reprenant un peu son sérieux, il s'approcha un peu et pris le soin de s'amener un chaise qu'il positionna en face de Mademoiselle Chaton, qui présentement ressemblait beaucoup plus a n'importe quoi d'autre qu'un chaton, et lui lanca son bracelet en pleine figure.
[b]Et ouais, je crois toujours que tu devrais te faire des amis a l'école. b]
Il s'assi sur la chaise et attendit que Tsukimi reprenne sa forme normale. D'ailleurs, pensa-t-il, n'était-elle pas parfaitement la meme que lorsqu'elle portait se fichu bracelet ? L'odeur continuait toujours a faire souffrir son odorat, mais il allait attendre, seulement parce qu'il était un satané pervers.

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Le monstre ricana puis ferma les yeux. Ce chien n'avait rien comprit. Quelle était douce, l'ignorance. Il ne savait pas ce qu'elle avait fait, un jour, sous cette apparence. Il ne savait pas ce qu'elle était et mieux fallait-il que jamais il ne le sache. Que personne d'autre ne le sache. Jamais, c'est pour ça qu'elle se tenait éloignée de tous. Qu'elle faisait semblant d'être la petite soma parfaite, aux bonnes notes, douée en musique, en dessin et dans toutes les choses qu'elle entreprend. C'est pour ça qu'elle était inaccessible, toujours loin devant les autres, à courir, fuir, à tout jamais... Un sifflement vint à travers ce que semblait être la bouche de la chose. Elle rouvrit les yeux et regarda ce qui venait de la frapper: son bracelet. La seule chose qui l'empêchait de prendre cette apparence... Le monstre le fixa puis dit:
"A quoi bon avoir des amis? Dans 4 ans je disparaîtrais dans ma cage. Dans quatre ans, ils m'oublieront tous. Je ne suis qu'un être de passage ici. Je viens sur terre puis repars sans laisser de trace. Je ne ferais jamais rien de ma vie et je ne serais jamais rien. Crois-moi Ikuto, avoir des amis ne m'aiderait pas plus..."
Le monstre releva la tête et fixa Ikuto dans les yeux, des larmes coulant sur ce qui devait être ses joues. C'est à ce moment que Tsukimi redevint humaine, absolument nue, mais ça, ce n'était qu'un détail. Sur tout son corps, par contre, on pouvait voir des marques, des cicatrices de griffures, des anciennes blessures. A se demander comment elle s'était fait ça. Les larmes continuaient à couler.
"... ça ne fera que me faire souffrir encore plus que ce que je ne souffre déjà..."
Elle se baissa, ramassa le bracelet et le mit à son poignet, prestement. Elle soupira pui alla se chercher un peignoir, le mit, puis prit un aspirateur et aspira le vomi d'Ikuto et ouvrit les fenêtres. La puanteur allait peu à peu partir. Tsukimi tira le canapé détruit près de la table et les aspergea tous deux d'un produit inflammable. elle n'avait pas prononcé un mot et était plongé dans son mutisme. elle prit alors une allumette, l'alluma et regarda le canapé et la table brûler. A chaque fois qu'elle se transformait en... ça, elle brûlait tout ce qu'elle avait touché. Le sol étant du parquet, elle ne faisait que le désinfecter là où elle l'avait touché. au bout d'un moment, lorsqu'il ne restait plus que des cendres et des bouts de ferrailles du canapé, la jeune fille prit un extincteur et éteignit ce feu de... tristesse.
"C'est mon rituel... Brûler tout ce que j'ai pu toucher en tant que monstre... Mon père faisait pareil. "
La jeune fille l'avait dit dans un murmure. elle ferma les yeux puis se retourna vers Ikuto. elle lui sourit faiblement.
"Désolée pour votre odorat sempai. Je sais que c'est une odeur horrible... Vous risquez d'avoir cette odeur sur vous encore sur vous quelques jours, à moins que vous preniez plusieurs douches successives et que vous frottiez..."
C'était comme ça qu'elle s'était faite ces marques sur le corps. car pour elle, la puanteur ne partait jamais. Après tout, c'était elle le monstre. A force de frotter, elle se blessait. Elle se blessait elle-même en rejetant ce qu'elle était. Pourtant, même si elle avait souvent pensé à mourir, elle ne l'avait jamais tenté. Pourquoi? Elle ne le savait pas elle-même, mais elle savait, dans un certain sens, que la mort n'était pas la solution. Secrètement, elle espérait pouvoir faire encore quelque chose de sa petite vie qui lui restait. 4 ans, c'était peu...

Pendant qu'elle parlait, il avait peu à peu compris son point de vue. Lorsqu'elle se retransforma, il eu honte de ne pas détourner le regard. Ce n'était pas son coprs qui retint ses yeux, mais ses blessures. Elle remit son bracelet, dont il comprenait maintenant l'importance, (il avait toujours cru que ce n'était qu'une babiole à laquelle elle attachait beaucoup d'importance...) et alla se chercher un peignoir. Tandis que lui, n'avait toujours pas bouger de sa chaise. Et soudainement, comme si un moustique l'avait piqué, il bondit de sa chaise, attrapa Tsukimi et l'accota sur le mur, la retenant par les poings. Il se pencha vers elle. (Puisqu'il fait au moins une tête et demi de plus qu'elle...)
Pourquoi tu me dis tout ça ? Pourquoi tu me montres tout ça ?!
Ikuto n'avait qu'une seule envie, s'était de partir. La propreté de l'appartement de Tsukimi avait désormais des airs de ghettos. L'odeur, bien que moins intense qu'avant, persistait toujours dans les narines du chien.
Pourquoi tu fais ça ? Tu veux que le seul contact humain que tu as s'en aille ?! Eh bien compte pas sur moi, parce que même lorsque tu seras enfermée dans cette prison je continuerai à venir t'embêter !
Il relâcha ses poignets et il poussa un long soupir. Mais qu'avait-elle dans la tête?
*J'emmerde Tsukimi depuis sa naissance, pourquoi arrêter seulement parce qu'elle est dans un cage ou je ne sais quoi. *

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Tsukimi s'attendait à la réaction de son cousin. Après tout, c'était la même réaction qu'avait eu sa mère. Pourquoi lui? Il n'y avait pas de réponse. Parce que c'est ainsi, c'est la vie qui veut ça. Et dans le cas présent, la vie de la jeune fille n'avait été qu'une suite de malheurs et de catastrophes. Et là, elle venait de faire une grosse bêtise. Mais elle avait été poussée à bout. Comme les dernières fois qu'elle s'était transformée. Il y avait trop de pression, trop de culpabilité, trop de mépris, trop de haine. Que ce soit de sa part ou de la part des autres. La position du chat était dure à tenir, maintenant plus qu'auparavant. La jeune fille attendit qu'Ikuto se calme et la relâche avant de serrer sa main sur son peignoir, près du cœur et détourner le regard.
"Si je t'ai montré tout ça c'est que je t'ai simplement suivi dans ton jeu. Tu voulais savoir ce que j'étais, depuis le début tu veux jouer. Mais ce que tu n'avais pas comprit c'est que tout ceci n'est pas un jeu, sempai. C'est une folie de le prendre comme un jeu..."
La jeune fille s'avança et prit une chose pour s'y assoir. Elle sentait ses genoux trembler. Depuis quand es-ce qu'elles tremblaient? Es-ce que Tsukimi avait eu peur du chien? Étais-ce quand il l'avait tenue contre le mur. De quoi exactement avait-elle eu peur? Avait-elle eu peur que le chien veuille le tuer? Ou au contraire, qu'il la déteste encore plus qu'avant et qu'il la fasse souffrir? Peu importe.
"Sempai..."
Tsukimi frissonna. Étais-ce réellement sa voix qui résonnait dans la pièce? si vide, si triste, si... éteinte. Elle avait l'impression d'être un fantôme. La jeune fille pressa ses yeux, les gardant fermés, avalant doucement la salive qui lui brûlait la gorge, puis rouvrit ses yeux.
"Contrairement à ce que vous croyez, je n'avais aucunement l'intention de vous montrer ce que je suis. J'ai l'impression que... cette chose n'est pas moi. Qu'elle vit dans mon subconscient mais..."
La jeune fille secoua la tête, sa voix toujours aussi faible, éteinte. Elle resserra son emprise sur son peignoir et se planta les ongles dans le genoux avec l'autre main.
"... mais ce n'est que fadaises. Fadaises pour me rassurer et me faire croire que je suis aussi normale que je peux l'être. Et pourtant, la nuit, le jour, il n'y a qu'une chose que je vois, dans mes rêves, dans mon esprit..."
La jeune fille releva la tête et fixa le chien dans les yeux. Ses yeux exprimaient la détresse, la tristesse et le désespoir, mais les yeux du monstre qu'elle avait été quelques instants plus tôt ne reflétaient que la haine, la colère et surtout, un désir avide de sang. De mort. De violence. Tsukimi se leva et se dirigea vers la porte, l'ouvrant et restant devant, fixant Ikuto. Le chat prit alors un ton froid, proche de la menace:
"Il se fait tard. Vous feriez mieux de partir rapidement. Votre père va s'inquiéter..."
Tsukimi défia Ikuto du regard.

Il la regarda dans les yeux, essayant de comprendre pourquoi elle le foutais à la porte comme ça. Mais de toute façon, elle avait raison. Il se faisait tard. Pas tellement sur que son père allait vraiment s'inquiéter, mais un très bon prétexte pour partir. Il s'avanca pour passer l'embrasure de la porte, mais lorsqu'il passa près d'elle, il s'arrêta.

Eh merde...

Il soupira

T'es pas une monstuosité Tsukimi.

Sur ce, il quitta l'appartement de Tsukimi. Lorsqu'il arriva en bas, il regarda vers la fenêtre où il croyait être son appartement. Ne voyant personne, il se mit à courir aussi vite que lorsqu'il l'avait poursuivi. Les rues désertes montraient qu'il était surement passé dix heures. La têtre pleine de questions sans réponses, il s'arrêta devant la grande porte de la résidence...

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Tsukimi avait regardé Ikuto partir, et au moment où il lui avait dit qu'elle n'était pas une monstruosité, elle n'avait eu qu'une envie, c'était le serrer dans ses bras et pleurer. Pourtant elle se retint et ferma simplement la porte derrière lui, se plaquant contre la porte et glissant contre la porte pour être finalement assise à terre, pleurant. Elle fixa la fenêtre puis ferma les yeux et se releva. Elle observa un moment les cendres par-terre, au milieu du salon puis alla à la cuisine, prendre quelque chose à boire. Après avoir bu une gorgée, elle vomit immédiatement et décida de ne simplement pas tenter de manger ou boire quelque chose avant le lendemain.
*Eh bah Tsukimi, je te croyais plus forte que ça...*
La jeune fille se décida à prendre une douche, se frottant jusqu'à en saigner, encore une fois. Elle était encore sous la douche lorsque cette dernière devint glacée et qu'elle décida d'en sortir. Le chat mit alors une robe de chambre avant de se coucher et de simplement fixer le plafond sans dormir. Elle avait une étrange sensation qui la fit frémir, et elle se releva, fixant son réveil-. Il était plus de deux heures du matin à présent. Mais elle avait une étrange impression... La jeune fille fixa l'extérieur. Sortir ne l'aiderait pas plus... Elle se dirigea alors vers la salle de bain et fixa son reflet dans le miroir et murmura alors à son reflet:
"Pourquoi es-tu tombée amoureuse du chien...?"
La jeune fille détourna le regard puis repartit se coucher.

[HJ: Mouhahaha... pardon T_T]

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