Le katana, le sang et le shuriken [TERMINÉ]

Le soleil était déja couché depuis un moment. Une porte donnant sur l'extérieur était ouverte, laissant pénétrer la lumière fade de la plaine lune et éclairant les fleurs du jardin. Tout était calme, le dojo était tranquille.

Voila plus de trois heures que j'étais ici. Je m'entrainais jamais le jour, le dojo étant souvent trop plein à mon goût. La nuit, je me sentais toujours mieux. Je n'aimais pas beaucoup la lumière, dans tout les sens du terme. De plus, le jour, Shikamaru ne pouvait pas m'accompagner. J'aimais bien ce garçon aux cheveux rouges, aux yeux bleus qui semblaient lire profondement en moi. Il savait pour la malédiction, ce qui m'inquiétais au plus haut point. Si le Dieu devait l'apprendre, il demanderait que sa mémoire soit effacé sur le champ. Ou peut-être pas. Je n'avais presque jamais vu le Dieu, mais s'il avait autorisé nos parents à sortir ensemble...J'espèrais sincèrement que sa mémoire ne soit pas éffacée

Je donnai un ultime coup de poing dans un mur, ce qui eu pour effet de faire un beau trou bien rond. Je grognai. Ma main était en sang. Je me retournai et regarda Shikamaru, appuyé contre un mur à l'autre bout de la salle. La lumière froide éclairait uniquement le coté droit de son corps, plongeant le reste dans les ténébres. Il me regardait, les yeux brillants. Je m'approchai, m'assis à ses côtés et posa ma tête sur son épaule.

Voila plus de trois heures que je la regardais frapper et s'entrainer sans arrêt. C'était la preuve que quelque chose la troublait. Sans doute encore Samael. Elle arrêta de frapper quand elle fit un trou dans le mur et vint me voir, s'assit et posa sa tête sur mon épaule. Je savais parfaitement que si je faisais un faux mouvement ou si je la touchais plus, je me retrouverais avec un boeuf. Je ne bougeai donc pas, me contentant de sentir son souffle sur ma peau.

Tu sais, si tu continue à toujours frapper aussi fort, tu va finir par perdre définitivement l'usage de tes doigts.

Je me surpris à penser au Dieu. Je me demandais ce qu'il ferait s'il savait que j'étais au courant de la malédiction. De ce que j'avais entendu de la bouche du boeuf, il était tout sauf compatissant.Peu importe, tant qu'il ne mèle pas Rikimaru dans tout ça C'était la dernière chose que je souhaitais, voir Rikimaru blessée à cause de moi. Je regardai cette fille contre moi. Elle était fragile, blessée, son oeil n'ayant pas encore guéri, ses mains ensanglantées. Ses yeux mauves étaient indéchiffrables.

Je me jurai pour la ènième fois de la protèger. Je me jurai de protèger cette fille que je connaissait si bien et pourtant si mal. Je me jurai de protèger cette fille que j'aimais tant, et qui pourtant n'en savait définitivement rien.


[Quelqu'un d'autre peut venir. Je ne tiens pas à faire un Rp Rikimaru/Shikamaru seulement XD]

Quelqu'un entra dans la pièce. Il était grand, très grand, à peu près la même taille que Shikamaru apparement. Il portait un sac où était accroché un sabre en d'entrainement en bois. Il portait un uniforme de kendô.

Un kendoka? Interessant...

Sans bruit, je pris de mon propre sac un de mes kodachi, un vrai sabre, le passai dans mon dos et avanca à quatres pattes. Presque tout mon entrainement avait porté sur une technique ressemblant plus à un animal qu'à un art martial. L'ombre leva les yeux. La lumière se refleta au fond de ses iris. Des iris de couleur or pur.

Setsuna. Le dragon. Personne d'autre ne pouvait avoir des yeux de la sorte. Il commenca à s'échauffer. Ses mouvements étaient gracieux, précis et puissants. Je me placa dans son dos et de plus, dans l'ombre. Je m'agenouillai, mais toujours prête à bondir hors du chemin s'il décidait de se retourner, et le regarda. Depuis qu'il était arrivé à la maison familiale, je ne lui avait pas reparler.

KUSO! Il venait de se retourner et de frapper l'air exactement où se trouvait ma tête il a une seconde. Cependant, il frappa mon épaule droite. Aïe Je ne bougeai pas, ce qui m'étonna moi même. Un coup de cette force aurait du réveiller Samael. Justement. Voila la douleur qui montre le bout de son nez. Je me penchai en avant en poussant un grognement.

Bonsoir Setsuna.


[Woups! *partit se frapper la tête sur un mur* Désolé Tsukimi! Je pensais l'avoir fait...Bon, j'ai édité. J'avais écrit dans ma fiche que j'étais la petite fille d'Hatori, mais que je ne l'avais pas connu. Je vais éditer puisque je ne l'avais pas demandé...DÉSOLÉ p.s j'aurais pas du frapper ma tête aussi fort]

Décidément elle ne changera pas. Voila un moment que je la regardais. Je fermai les yeux trente secondes, puis j'entendis un fort craquement. Sans même penser, je sautai, attrapa son deuxieme kodachi et dégaina. Du coté non tranchant, je repoussai le sabre de bois. J'étais à présent entre les deux.

Ça, c'est sérieusement une des pires choses que j'ai faite. Même avec un sabre en bois il peut facilement m'envoyer à l'hopital.

De la même taille que moi, il avait les cheveux bleu et les yeux or. J'étais sur d'avoir déja vu ce visage. Ces cheveux...Cela me revint en mémoire. Je l'avais vu entrer dans la maison principale des Soma, c'était pour ça que je n'étais pas allé voir Rikimaru ce jour-là.

Setsuna le dragon...


[C'est la dernière fois que je fais des messages Riki/Shika de suite. Je voulais que les deux se montrent à Setsuna en même temps.]

S'échauffer est une chose primordiale, cela permet d'éviter les claquages musculaires avant un effort intense, cela permet d'éviter les courbatures, et cela permet aussi mieux sentir sa force dans ses muscles... si Setsuna ne s'était pas échauffé, l'épaule de Rikimaru aurait certainement souffert de plus gros dommage.

Alors qu'il faisait répétait la même attaque continuellement, faisant siffler l'air sous le boku de bois, ses oreilles avaient captés un son. C'était respiration de quelqu'un, tout proche de lui, à vrai dire. Il continua son échauffement, faisant d'abord mine de ne pas l'avoir vu. Dans son esprit défilait toutes les suppositions possibles... peut être était l'un des délinquants de la dernière fois venant chercher vengeance pour le bras cassé de son ami... mais cela l'étonnerait, car pour arriver aussi silencieusement il fallait qu'il soit alors très fort, et ceux qu'il avait affronté dans la rue ne comptait pas sur la force individuelle mais sur le nombre. Ensuite il y avait peut être des gens qui étaient là depuis le début... c'est vrai qu'il n'avait pas vérifié la salle en entier. Ou alors des gens qui venait juste d'arriver... quoi qu'il en fut, il sentit l'hostilité derrière lui et quand elle lui fut un peu trop pressante, lorsque sa nuque se mit à bourdonner, il n'hésita plus et se retourna pour frapper.

En levant le boku ses yeux s'arrêtèrent sur la personne devant lui, et ses yeux dorés s'écarquillèrent ! c'était le bœuf, Rikimaru ! mais son mouvement était déjà engagé, il ne pourrait s'arrêter, il pouvait au moins dévier la trajectoire d'un bout... et heureusement pour lui, la jeune fille avait eut la bonne idée de bouger la tête, sinon le serait parti sur sa tempe et l'oreille. Au lieu de cela, il frappa l'épaule, et peu après qu'il eut frappé, une autre personne apparut, il le sentit venir mais ne fit aucun geste hostile pour la bonne raison qu'il avait vu la lame glisser sous la sienne pour soulever le Boku. Très bien, il ne cherchait pas à l'attaquer. Ce garçon, au contraire de Rikimaru, il ne l'avait jamais vu, c'était un jeune homme de sa taille, peut être de son âge, les cheveux pourpres et le regard bleu. Il fut assez surpris de l'entendre prononcé son nom et surtout son signe.

Reculant d'un pas, une distance de sécurité, il glissa son Boku dans la ceinture de son obi. Ses yeux inquisiteurs se posèrent sur l'un comme sur l'autre, avant de finalement se porter sur Rikimaru.

" Rikimaru-chan. Vous m'avez un peu surpris, que faites-vous ici ? "

Allant lentement vers son sac, il alla prendre une bombe de spray à froid, idéal pour les coups et douleurs. Il posa genou à terre près d'elle mais était toujours sur ses gardes, l'autre garçon, il ne le connaissait pas... et tenait dans la main un kodachi...comme Rikimaru d'ailleurs ! il devait être prudent.

" Rikimaru-chan, puis-je savoir ce que vous vouliez me faire avec ce kodachi ? juste me surprendre j'espère... "

Sa voix était grave, grondante, résonnant au plus profond des êtres. C'était la nature autoritaire du maudit du dragon, on dit même que cette voix si profonde serait un kotodama, l'art de parler, une parole qui force à obéir quiconque l'entend. Setsuna lui ne le savait pas trop, cela lui arrivait de parler comme ça, quand il est agacé, en colère, ou... qu'il veut des informations... et se faire obéir... Secouant la bombe de spray à froid, il attendit que Rikimaru tire un peu sur son vêtement pour dégager l'endroit où il avait frappé. Il n'avait pas frappé si fort que cela, mais elle aurait surement un bel hématome.

( s'il te plait, ne fait pas bouger mon personnage à ma place ^^ )

Pour pas m'avoir raté, il m'avait pas raté. Je ne sentais plus mon bras. Un nerf important avait du être touché, mais je ne savait pas lequel. Je poussais un dernier grognement alors qu'il, apparement, soignait mon épaule avec un spray.

Contrairement à Shikamaru ici présent, je n'ai jamais voulu sortir ma lame. Face à un sabre de bois, désarmée, si vous ne m'aviez pas reconnue, un combat aurait pu m'être fatal, surtout si un coup est frappé sur mon oeil. Je pointa mon oeil encore non-guéri.

Je me relevai et me plaça aux cotés de Shikamaru. Il ne le connait pas, c'est vrai. Et en plus il a dit son animal du zodiaque. Shikamaru, tu n'aurais pas pu te taire pour une fois?

Setsuna, je te présente Soma Shikamaru. C'est un de mes amis d'enfance. Honnêtement, je n'aurais jamais cru qu'il se jette comme ça devant vous, vous avez beau être de la même taille, vous êtes beaucoup plus fort. J'en ai eu la confirmation quand je vous ai vu vous battre pour défendre Tsukimi.

Cette fois-ci j'eu vraiment l'envie de m'enfoncer six pieds sous terre. Il ne devait pas savoir que ces gars étaient dans notre propre gang. Le seule raison pourquoi je n'étais pas intervenue était que c'était le chat. Comment pourrai-je expliquer ça au dragon? Ils avaient mérités leurs blessures, mais je méritais plus qu'un bras brisé pour avoir laissé Tsukimi se faire battre.

Setsuna-sempai, si tu me laisse le temps de t'expliquer avant de me balancer ton sabre à la tête, je pourrais peut-être réduire mon temps à l'hopital de deux ans à un an et onze mois.

N'empeche que j'avais quand même peur de lui. Après tout,que pouvait un boeuf face à un dragon?

Avant qu'elle ne se lève, Setsuna avait eu le temps de faire un bref bilan, il avait frappé dur les nerfs cervicaux, il fallait qu'elle mette son bras droit et plus simplement son côté supérieur droit au repos, peut être qu'elle serait engourdie et endolorie pendant un moment, mais heureusement ce n'était rien de grave. Appliquant le spray frais, il fut assez gêné qu'elle se relève comme ça alors qu'il lui faisait les premiers soins mais n'en dit rien. La remarque ensuite sur un coup fatal lui fit froncer les sourcils.

" Vous être fatal ? "

Le dragon la laissa cependant continuer. Alors le jeune homme a coté était un Soma, rien que de le savoir, il se sentait un peu plus sympathique envers lui. On dira que c'est à cause des liens familiaux, cela le rassurait en tout cas que cette personne soit un Soma, car s'il avait dit qu'il était le dragon sans être un Soma, il aurait eu quelques explications à donner... en faite Setsuna n'appréciait pas trop que l'on le connaisse déjà comme ça sans que lui le sache, sans qu'il ait rencontré cette personne face à face. Normalement, on offre nos noms au gens, il est assez irrespectueux que cela ne se fasse pas ainsi. Mais bon... Il supposa que c'était Rikimaru qui lui avait parlé de lui, et peut être pas en bien vu ce qu'elle continuait de dire...

Les yeux dorés du jeune homme s'écarquillèrent largement dans une expression d'incompréhension. Apparemment, elle avait été dans le coin dans Tsukimi s'était faite attaquer, et la jeune fille n'avait pas bougé le pouce pour des raisons quelconques... En tout les cas, dans ses paroles, il sentait la crainte. Setsuna ne savait pas trop quelle image il avait donné de lui à la jeune fille pour qu'elle lui parle ainsi, en se repliant sur la défensive et donnant clairement l'impression qu'il allait la battre. Il leva les paumes dans un mouvement signification de " calmez-vous ".

" Attendez, attendez, Rikimaru-chan. Personne n'ira à l'hôpital et encore moins de ma main. Je ne balance pas de sabre dans la tête des gens comme cela, et je m'excuse de vous avoir frappé à l'épaule avec mon Boku en croyant avoir à faire à un quelconque voleur ou autres personnes mal intentionnées. "

Le jeune homme regarda successivement Shikamaru et Rikamaru.

" Si je comprend bien, vous étiez là quand Tsukimi s'est faite agressée ? et vous craignez que je m'énerve parce que vous n'êtes pas intervenue ? ne vous inquiétez pas, ce qui s'est passé, s'est passé ni plus ni moins. Nous vivons dans un monde dangereux et si tout le monde cherchait vengeance ainsi, cela n'aurait pas de fin. "

Setsuna afficha un sourire doux avant de se tourner vers le jeune homme.

" Sinon, je suis enchanté de faire votre connaissance, Shikamaru-kun. Je ne doute pas que vous ayez sorti votre kodachi car vous pensiez que j'allais faire du mal à votre amie. "

Le dragon est fort, le dragon peut être terrifiant, mais il est avant tout sage et réfléchit.

Setsuna m'apparaissait comme un garçon qui croyait profondement en ses convictions. C'est sur qu'il avait l'air très sévere, mais il semblait plutôt comprendre ce que nous lui expliquions.

Ravi de faire ta connaissance. Depuis l'incident avec Tsukimi, je n'aurais jamais cru te revoir. De un parce que je ne suis presque jamais à la maison familiale, j'ai apparement pas le droit d'y aller. De deux parce que après avoir vu l'état du bras de mon ami, je m'étais promis de ne jamais te mettre en colère.

Euhm, ça, c'était peut-être superflu. Je devrais apprendre à ne pas dire tout ce qui me passe par la tête.

Je me tournai vers Rikimaru. Encore une fois, elle faisait une tête que je n'arrivais pas à comprendre. C'est fou comme ça fait longtemps que je la connais, et pourtant, j'ai l'impression de ne pas la connaitre une seule seconde. Je savais sa situation avec les autres maudits, aussi avec Samael. Je l'avais supportée pendant presque toute sa vie, surtout pour la malédiction. J'avais changé, je m'étais remis en question des milliards de fois, tout ça pour elle. Mais qu'est-ce que je savais vraiment? Que pouvait-il bien se passer dans sa tête? Bon! Ce n'est pas le moment de me poser ce genre de question!

Je me retournai vers le dragon. Je comprennais définitivement mieux pourquoi Toboe, celui au bras cassé, avait eu la peur de sa vie. Ses yeux me semblaient aussi froid que le Grand Nord en plein hiver. Ses cheveux bleus étaient très tape à l'oeil. Bon, les miens, rouges, ne passaient pas vraiment mieux.

Je sais que je n'ai rien à dire là-dessus, mais il me semble que votre famille, enfin, plus les maudits, vous vous comportez comme des animaux traqués. On dirait une meute de loups aucunement liée, mais qui obéit par peur de l'alpha. L'histoire des Soma n'as rien d'enviable, mais il me semble que la dernière génération de maudits avait réussi à briser cette malédiction. C'est en quelques sortes l'Omega, le souffre-douleur, qui a réussi à renverser l'Alpha. Je ne suis pas un maudit, mais je connais le poids que vous portez. Même si je ne l'ai jamais ressenti, j'en connais les dommages collatéraux. Le lien qui vous unit à l'alpha vous empêche de faire quoi que ce soit contre lui. Alors est-ce que quelqu'un qui n'as rien à voir avec la meute peut faire quelque chose? Est-ce que je pourrais agir pour essayer de briser votre malédiction? La malédiction qui retiens chacun de vous. Celle qui retient celle que j'aime le plus au monde?




[Ça suit un peu le manga original, mais quand même. Shika ferait tout pour celle qu'il aime, non? Pour l'exemple de la meute, je crois que Shikamaru va avoir un loup à un moment donné.]

[ je ne pense pas que 30 millions d'amis soit d'accord pour que Shika ait un loup en plein Japon métropolitain xD ]

Setsuna fronça un sourcil dans une mine bien désolée. Oui ce bras... ce bras... quand il fermait les yeux il pouvait encore revoir le mouvement qu'il avait fait. Il avait attrapé ce bras, l'avait tendu en tirant un coup sec et en endommageant ainsi la liaison entre le bras et l'épaule, puis, levant le genou d'un coup sec, avait plié ce bras dans un sens contraire, le déboitant, et sûrement, provoquant un épongement osseux qui mettrait du temps à guérir. Il ne s'était jamais connu pareil violence, pareil fureur. Il s'était fait peur lui même, et maintenant était un peu désolé par sa " victime " bien qu'ici, Tsukimi était la victime. La punition n'avait pas été équitable, une tentative de viol restait une tentative de viol...

" J'espère que ton ami s'en remettra sans séquelles, mais j'espère qu'il se souviendra de la douleur. Car violer une femme, une jeune demoiselle, est l'une des pires choses que l'on puisse lui faire. Souiller son corps, souiller son âme également. Certaines femmes ont leur vie détruire par ce que les jeunes inconscients appel juste " un acte sexuel non consentant ". "

Il n'en n'avait jamais vraiment rencontré, mais lors de son séjour aux États-Unis, en banlieue, il avait eu le malheureux loisir d'en entendre souvent parler.

Shikamaru commença à parler, il mit en place une théorie sur les liens de la famille Soma, enfin surtout du lien entre les maudits et la dragon paru étonné. Il ne connaissait absolument rien du tout de l'ancienne génération des maudits. Il savait qu'ils n'avaient été les seuls, qu'il y avait eu d'autre avant eux, d'autre dragon, mais n'avait jamais rien entendu de son père. Probablement parce que celui-ci n'en savait pas plus qu'eux car il avait quitté la famille très vite pour ne pas embarqué son fils dans les histoires familiales. Posant son regard sur Rikimaru-chan, puis sur Shilamaru-kun, il haussa les épaules.

" Je n'ai pas de réponse à t'apporter. Cette famille, je ne la connais que depuis moins d'une semaine. Je ne me sens pas particulièrement proche du Dieu...sûrement car je ne l'ai vu qu'une fois, et même si je ressens quand même un certain lien nous unissant tous, je ne le comprend pas encore. Maudit, famille, Dieu... "ma meute " à moi, c'est mon père, et si je devais choisir entre le Dieu et lui, je le choisirai lui. Les liens du sang sont forts, mais les liens du cœur le sont encore plus. "

C'était un peu faux... il avait trouvé le Dieu incroyablement attirant, mais il ne voulait pas se l'avouer lui même. Non sa famille était son père, et sa mère décédée, et cela serait ainsi pour toujours. Pour toujours. Il eut un sourire rassurant ensuite.

" Si tu veux aider Rikimaru-chan... ça ne tient que à toi. "

Ne t'en fait pas, il n'oubliera pas. Je me suis chargée personnelement de Toboe. Si jamais il a le malheur d'oublier, ce n'est pas juste un bras cassé qu'il aurait. L'os fracturé risque d'être un peu plus haut. Aussi, ce n'est pas vraiment un ami, juste un membre de notre gang trop turbulent. Shikamaru lui laisse trop de corde et il en profite.

En effet. Je n'aurais aucun scrupule à viser les vertebres du cou.

Shikamaru commença à parler des Soma. Il nous compara avec des loups. Il compara le Dieu avec l'alpha. Je n'avais pas vu le Dieu beaucoup de fois, mais je ne le portait pas dans mon coeur. Je le savais joueur, mais ses jouets, c'était nous. Je ne me souvenais pas de notre dernière rencontre. Tout ce dont je me souvenais, c'était que cela avait été loin d'être une partie de plaisir. Le dragon avait eu beaucoup de chance de ne pas avoir grandi ici, à sa portée.

La dernière phrase qu'il prononça me brisa le coeur. Je savais parfaitement qu'il m'aimait plus que tout, mais avait-il vraiment eu à choisir un maudit? Je comprenais que l'amour n'était pas un choix mais....il aurait été bien plus heureux avec une humaine normale. Je ne pouvais pas lui faire subir ça, pas après ce que je lui avais déja fait vivre. Je ne pouvais pas répondre à ça, à ces mots qui me brisaient en deux. Peut-être que quelqu'un d'autre aurait été ravi. Ce n'est pas mon cas. Autant qu'il croie que je ne l'aime pas, ainsi il ne s'attacherait pas à moi. Jamais. Et pourtant. Pourtant. Je me mens depuis des années. Setsuna avait raison. Si Shikamaru voulait m'aider, cela ne tenait que de lui. Est-ce que je pouvais vraiment le laisser gâcher sa vie de cette manière? En tentant de briser un lien qui était presque éternel?

C'est hors de question que tu t'embarque là dedans, Shikamaru. Tu souffre déja assez, ne t'engage pas dans une quête impossible. La malédiction est là et restera là, que tu le veuille ou non. Si tu m'aime, ne fait rien

Pourquoi ça me déchirais de dire ça?

Je me retournai et marcha vers la porte donnant sur la cour. L'air froid fouetta mon visage. Deux ombres s'approchèrent de moi. Grandes, à quatres pattes. L'une à la fourrure blanche comme la lune, l'autre grise comme la cendre. Je ne les apperçus que trop tard. Les deux huskys me sautèrent dessus et, n'ayant pas eu le temps de me préparer au choc, je tombai à la renverse. Ma tête avait frapper le sol de plein fouet. Les deux animaux sautèrent sur moi et me lechèrent sans me laisser le temps de respirer. Quand je pu finalement m'en défaire, je m'adressai à Setsuna

Voici Kiba et Tsume. Ce sont les deux derniers membres de ma «meute». Ceux que Shikamaru et moi avont recueillis à la naissance. Même si c'est lui qui les garde chez lui. Avec eux, ma famille est complète.

Setsuna observa les deux chiens avec distance. Il était un peu jaloux... car les animaux ne s'étaient jamais entendu avec lui. Soit ils l'agressaient, soit ils restaient distant et craintif. Il se souvenait petit de la réaction d'un chiot en sa présence, celui-ci avait couru sous le divan en jappant et ne voulu pas en sortir tant que le petit homme était dans la pièce. Il y avait eu une autre fois plus grave, où dans la forêt amazonienne, pendant une expédition au allure de vacance ( en faite son père venait marchander avec les agriculteurs avoisinant pour négocier une parcelle de terre pour la protection animale ), il s'était retrouvé nez à nez avec un Jaguar, sortant des fougères prêt à bondir. Mais lorsque leur regard se croisèrent, l'animal recula en courbant l'échine et rebroussa chemin ce qui eut pour don de tout à fait surprendre leur guide. D'aussi près, l'animal aurait plutôt tenté l'attaque puis la fuite, et non d"abord la fuite sans même un grognement... En clair les animaux avaient peur de lui ! bien sa vaine.

*Bien dommage. *

Le jeune homme regarda la touchante scène, la main posée nonchalamment sur la garde de son boku. Il n'avait pas d'idée de réaction, que lui dire ? très content pour toi que ta famille soit si nombreuses ,constituée de chien et de gens normaux. Passant sa main dans ses cheveux verts et sentant le bandage, il soupira. Oui, il était venu s'entrainer à la base et le voila qui discutait tranquillement. Pire encore, il se rendit compte qu'il avait perdu toute envie à s'entrainer !


Ramassant son sac, il le remis en bandoulière sur son boku.

" Je pense que je vais vous laisser. Passez une bonne soirée, Shikamaru-kun, Rikimaru-chan. "

Les deux chiens ne me lâchaient pas d'une semelle. Ils me sautaient dessus, me léchaient sans arrêts. C'est à peine s'ils me laissaient le temps de respirer. Quand je réussi finalement à m'en défaire et à me relever, je vis Setsuna qui avait rangé son boku et se préparait à partir. Il nous salua.

Tu t'en va? Ah c'est vrai! On t'as empêché de t'entrainer. Désolé. Mais bon, je ne te retiendrai pas. Cependant, je suis contente d'avoir pu te parler un peu plus que lors de notre première rencontre où j'ai failli tomber du plafond. J'espère qu'on va pouvoir se reparler, ce qui risque de se produire, puisqu'on vit dans au même endroit et qu'on est tout les deux maudits.

Il y eu un grand bruit de porte claquée. Kiba se retourna et Tsume se mit à grogner. Toboe entra en étant silencieux comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il tenait son bras platré contre sa poitrine.

Shikamaru! Rikimaru! On a un problème! Il y a trois de nos gars qui se sont fait prendre par la police! Il se retourna et vit Setsuna. Il blèmi brusquement, marmonna une excuse et s'éloigna en courant.

Setsuna, désolé de te quitter aussi brusquement, mais je dois m'en occuper. Shikamaru, on se rejoint plus tard, je vais m'en charger

Je quittai la pièce, suivie de Tsume, et suivit Toboe, qui m'avait attendue à l'extérieur. Je lui fit signe de ne faire aucun commentaires.

J’avais vu l’entrée de Toboe d’un bien mauvais œil à la seconde où je l’avais vu. Quand il nous annonça que nous avions des problèmes, je me raidis. Il n’y avait que certains membres qui mettraient le gang en danger, volontairement ou non, et il en faisait partie. Cela n’était pas difficile de connaître les trois autres qui étaient probablement impliqué eux aussi. Rikimaru partie en courant, laissant le dragon et moi en plan.

J’adore le tact dont elle fait preuve.

Je me dirigeai vers le mur où nous nous trouvions avant l’arrivée du dragon et commença à ramasser nos sacs et ce qui nous appartenait afin de les ramener chez moi, puisque je ne risquais pas de revoir mon amie avant le lendemain soir au plus tôt. Certes, elle ne les sortirait jamais d’un poste de police, mais elle pourrait facilement mettre des gens à leur trousse pour leur faire regretter leurs années de rébellion au sein même de notre clan. De plus, s’ils nous dénonçaient, tous les membres sans exception seraient mis en danger et la réputation de la famille Soma aussi.

Bon, je vais te laisser aussi. Tu sais, même si nous n’avions rien fait pour aider Tsukimi ce soir là, c’était pour la seule raison que c’est elle qui tiens les reines. J’eu un rire gêné. Je dois te l’avouer, je me fais mener par le bout du nez par cette fille. Cependant, je ne connais aucunement ses raisons et je les comprends encore moins, alors je juge que je devrais tout de même rester hors des affaires des Soma. Et je devrais fermer ma gueule, aussi. Je comprend pourquoi Riki arrête pas de me le répéter.

Je passai la porte en silence. Je savais que les maudits vivaient leurs vies et que je m’étais littéralement incrusté dans celle du bœuf et que depuis, cette fille impossible me dirigeait comme un gentil toutou, mais que pouvais-je lui reprocher? Je décidai d’aller faire un tour en ville, peut-être que je la croiserais par hasard.

Ravi d’avoir fait ta connaissance, Setsuna le Dragon!



[Je pense qu'on va finir ça ici. Et puis, j'ai besoin de Shika pour un RP avec Louna.]